Le projet Retia s’inscrit dans une démarche de valorisation d’un bois dépérissant, piqué par des insectes xylophages. Récupérées chez Roëser, plus ancienne scierie d’Île-de-France, les planches de hêtre sont marquées par les sillons de vrillettes et autres coléoptères. Elles révèlent la vulnérabilité du bois et les sujets problématiques auxquels sont confrontés les scieries. Le projet questionne l’utilisation de cette matière, souvent rejetée, à travers la conception d’un banc. En soulignant la beauté des imperfections de cette ressource, ce travail évoque une certaine résilience du matériau face aux agressions extérieures. Le banc est ainsi pensé comme un espace de cohabitation, un espace à vivre créant de multiples réseaux entre humains et non-humains. Il invite à explorer différentes positions assises, proposant un moment d’échange et de réflexion sur la matière, son histoire et ses transformations.